Nous avons quitté le camping à l’heure, pour une fois, ce qui est d’autant plus méritoire pour les jeunes qu’il nous fallait vider les WC chimiques avant de se mettre en route. C’est Elias qui s’en est chargé de fort bonne grâce avant même son petit déjeuner. Nous sommes arrivés à Cauquenas en même temps que Christophe. J’ai pris le relais pour une montée totale de 175m sur une route bien fréquentée par les cyclistes avec une vue magnifique sur les gorges du Tarn en contrebas. Je ne suis pas allée voir la vue depuis le point sublime mais mes acolytes ont apprécié de faire le détour. Lorsque je suis arrivée à Almières, magnifique propriété et minuscule hameau, Philippe apprenait à Christophe qu’il buvait un café en nous attendant aux Vignes, la fin de la section de Hannah. Je suis donc repartie à vélo avec elle après avoir allégé le frigo d’un œuf et de fromage ; Hannah a couru plus de 7km sur une route qui plongeait sur les gorges du Tarn, nous offrant des vues magnifiques au gré des virages en épingle à cheveux. Hannah a apprécié de courir en descente surtout au niveau du souffle. Certains cyclistes croisés nous ont chambrées en disant que c’était plus facile dans notre sens. Hannah a ramassé quelques beaux cailloux tout en progressant. Je lui ai fait remarquer qu’elle le faisait déjà quand elle était petite et qu’en plus elle voulait emmener les veaux, ânes, chevaux, chiens et chats trop gentils rencontrés en chemin ! Après son arrivée au sprint, malgré quelques hésitations avant de trouver le café où nous avions rendez-vous, Hannah a eu la belle surprise d’apprendre qu’il était possible de prendre un canoë pour descendre les Gorges du Tarn. Nous avons choisi la formule 12km et laissé nos jeunes profiter de la balade tandis que Christophe repartait avec Philippe qui avait déjà couru 30km depuis Millau pour venir à notre rencontre . C’est donc seule que j’ai emprunté la route des gorges à bord du camping-car. A Peyreleau, Je suis repartie avec Phlippe, à une allure de sénateur, Christophe ayant couru un peu rapidement la section précédente, dans le feu de la discussion sans doute. Nous avons donc alterné marche et course lente en discutant, ce qui me convenait parfaitement, ressentant la fatigue et supportant difficilement la chaleur. Arrivés à La Cresse, nous avons recherché un point d’ombre tandis que Christophe et les jeunes, enchantés de leur séance de canoë, nous rejoignaient. Ils se sont formés en demi-tours et en sauvetage de dames en détresse malmenées par leurs compagnons bougons. Après avoir rempli les gourdes, Christophe et Philippe sont repartis en courant, accompagnés par Elias qui a terminé les 5 derniers kilomètres à son allure, laissant Christophe et Philippe à la leur. Hannah et moi nous étions entre-temps installées sur l’emplacement d’un camping touristique, bruyant et au tarif prohibitif, tenu par des néerlandais… sans doute pas celui qui nous laissera le meilleur souvenir ! Après une bonne douche, une bière et une part des délicieuses lasagnes aux aubergines cuisinées par Philippe, celui-ci est reparti en direction de chez lui, nous laissant un bocal de pâté maison et de Saint Christophe qui avaient eu un peu chaud mais seront idéaux une fois revenus à bonnes température et consistance ! Nous reprenons des forces, un peu avachis sous l’auvent et dans un air chaud qui laisse présager un endormissement difficile ce soir.