Etape 21 - Tarassac - Mirepeisset

07.08.2022

Craignant la chaleur, nous avons programmé nos réveils une heure plus tôt. Christophe a commencé par une longue ascension nocturne essentiellement marchée en raison de la fatigue et du manque de sommeil qui se font sentir. Cette fois-ci, notre coureur noctambule a oublié son petit déjeuner. Fort heureusement un figuier s’est présenté à lui vers 6h lui offrant ses fruits délicieux.

Hannah et moi avons quitté le camping de nuit, bien navrées de déranger les dormeurs qui profitaient d’une nuit à la belle étoile, avec phares et bruit de moteur. Un peu plus loin sur la route, un joli lièvre s’est laissé observer assez longuement, hésitant sur la conduite à tenir dans le faisceau des phares de notre véhicule attendant patiemment.

Arrivé aux deux tiers de sa section, à Berlou, Christophe s’est rendu compte que le camping-car ne pourrait pas passer par le village (hauteur limitée à 2,50m et rue trop étroite). Il nous attendait donc au carrefour précédent depuis cinq minutes et nous avons changé notre plan de route. Christophe et Hannah ont repris la route en direction de Pousselières, espérant ne pas s’y retrouver coincés et pouvoir y faire demi -tour avec le camping-car. Je suis donc repartie pour 13 km (10 de montée et 3 de descente) sur une route minuscule semblant s’enfoncer progressivement dans les montagnes au milieu de nulle part. Le silence n’a été troublé que par le chuchotement d’un ou deux ruisseaux, le chant d’un oiseau solitaire. C’est pourquoi, un bruit insolite et soudain m’a fait sursauter et je me suis sentie un peu bête en comprenant que c’était mon ventre qui grognait ! Si nous sommes encore en pleine montagne, nous voici bien entourés de végétation méditerranéenne, entre oliviers et vignes, châtaigners, chênes verts et figuiers. Je n’ai pas croisé une voiture sur cette longue ascension et traversé un seul hameau endormi à l’exception des deux gros chiens qui sont venus à ma rencontre sur la route en aboyant de manière peu cordiale. Heureusement, leur maître bougon les a rappelés de sa cuisine et ils ont finalement daigné lui obéir. N’obtenant pas de réponse à mon bonjour et mes remerciements, je n’ai pas demandé mon reste et suis repartie rapidement mais toujours en marchant. Je suis enfin parvenue à ce que je croyais être le sommet (586m) où la chapelle de la Dourque, toute blanche, s’est laissée prendre en photo. Dans la descente, mes pas étaient rythmés par Higelin et son idée sublime, gracieuse et légitime, clin d’oeil à Elias grâce à qui nous avons démarré toutes les étapes, comme un jour de chance, payés à rien foutre et remplis d’idées faramineuses ! La descente a été très brève, la traversée de La Fraise m’a fait comprendre que ce secteur avait été une zone active de la Résistance. J’ai laborieusement fini ma section en montée, rêvant d’une tartine beurrée et de fromage qui m’a été gracieusement servie à mon arrivée. Restaurée, je suis repartie avec Hannah. Nous avons décliné la proposition de Christophe de nous éviter la montée après Pardailhan (70m de dénivelé pour 700m) mais avons fini cette grimpette en marchant et en poussant le vélo. Hannah était un peu déçue de ne pas avoir couru l’intégralité de son parcours mais elle s’est débrouillée comme une cheffe et c’est elle qui a atteint le point culminant de la journée à 590m ! A Coulouma, Christophe est reparti sur une portion qui restera peut-être sa préférée : la succession de maquis puis de garrigue sur un long ruban asphalté lui a permis de retrouver les sensations de sorties longues de préparation de 100 bornes, dans la maîtrise d’une allure soutenue mais facile. Il a fait plusieurs arrêts photos et un supplémentaire pour faire une provision de figues pour nous les offrir en arrivant à Bize. Hannah et moi avons fait un tour dans la partie ancienne de cette charmante petite ville offrant vieilles pierres, lieu de baignade, verdure et citations savoureuses. Nous sommes reparties toutes les deux tandis que Christophe visitait une boulangerie d’où il nous rapportera petites pizzas et pain au fromage. La chaleur de début d’après midi nous faisait transpirer abondamment. Comme je gère mal ces températures, Hannah a proposé de prendre mon relais. La trace du GPS nous a menées via un chemin de cailloux à un lieu de baignade. Après la traversée d’un petit pont pour entrer dans Mirepeisset, Hannah a porté une première fois le vélo pour monter une volée d’escaliers menant aux premières habitations. Très heureuses de notre arrivée prochaine, nous avons longé un petit canal censé nous mener au centre équestre où Christophe nous attendait. Quelle blague !...pas de pont pour se retrouver du bon côté mais un nouvel escalier pentu où j’ai apprécié la force et l’efficacité de Hannah portant le vélo à bout de bras. Christophe avait installé notre véhicule au milieu d’un manège à chevaux à l’ombre des arbres, le terrain est pourvu de douches et de sanitaires et nous profitons d’un repos nécessaire avant la longue journée de demain qu’il nous reste à préparer. Hannah nous a de nouveau rapporté des figues et rêve d’une grande pizza pour ce soir. Elle est prête à reprendre le vélo pour aller nous en chercher en ville !

HFD3 – J21	07/08/22
Départ	Tarassac	4h20
Arrivée	Mirepeisset	13h45	8h25

Section	Jusqu'à	A pied	A vélo	Distance (km)
21.1	Berlou	Christophe	__	16,2
21.2	Pousselières	Nathalie	__	13,7
21.3	Coulouma	Hannah	Nathalie	9,2
21.4	Bize-Minervois	Christophe	__	17,3
21.5	--	Nathalie	Hannah	3,1
21.6	Mirepeisset	Hannah	Nathalie	4,0
				63,5

Diag 3

Club éphémère créé pour suivre notre balade familiale de l'été 2022 : de Dunkerque à Perpignan en courant, en relais. Et éventuellement pour y participer : courir, trinquer, papoter, profi...

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