Etape 14

Le camping se situant à quelque 20 kilomètres de Cousances-les-Forges, papa s'est levé tôt ce matin pour retrouver papi qui l'a conduit jusqu'au point de départ de notre quatorzième étape. Là il est parti pour 19 kilomètres. Cette fraction d'entrée en Meuse lui a été très agréable, notre coureur ayant à la fois la sensation d'avoir enfin trouvé un rythme naturel, facile et celle de rentrer à la maison. Il a dès lors eu plaisir aux montées qui se présentaient à lui, aux chemins de champs isolés qui lui ont permis de voir un chevreuil détaler sous ses yeux ainsi que l'abbaye des Prémontrés de Jovilliers. En arrivant dans la vallée de la Saulx, papa a eu un sujet de réjouissance supplémentaire : les retrouvailles avec un passage de notre Circumlorraine courue quelque 6 ans plus tôt. Sur ces entrefaites nous l'avons rejoint à Villers-le-Sec, assez fatigués mais toujours motivés. Maman s'est donc lancée pour parcourir 11 kilomètres qui devaient la mener à Boviolles. En chemin elle a apprécié de pouvoir contempler les belles demeures rénovées mais surtout de passer à la fois au-dessus d'une rivière et le long d'un canal. Malgré un temps lourd notre coureuse a mené à bien cette agréable section, sans jamais se perdre et en courant plus rapidement qu'à son habitude. Nous retrouvant ainsi de bonne humeur, elle nous a tirés, Peter et moi, de notre somnolence pour nous lancer dans l'aventure. Nous n'avons pas de quoi nous en plaindre, profitant d'abord d'une route de campagne le long de laquelle nous avons croisé quelques poneys et un mignon petit poulain. Papa, lui, a surtout apprécié de passer par le charmant village de Vaux la Petite. Après 11 kilomètres parcourus sans presque consulter le Garmin, je laissais ma place à Peter. Celui-ci a commencé assez progressivement, le temps se faisant de plus en plus lourd. Cependant il a commencé à accélérer très tôt, retrouvant toute son énergie alors que s'allongeait sa foulée. A la sortie de la route longeant la N4 nous nous sommes engagés sur des chemins plus sinueux nous faisant traverser les champs. Notre coureur a achevé son relais peu après que nous eûmes passé la Meuse, à une allure telle que papa et moi peinions à le suivre. L'appel des crevettes, sans aucun doute. Et effectivement papi, mamie et les tontons nous attendaient -une fois n'est pas coutume- avec de quoi nous restaurer. Alors que maman à vélo et Hannah à pied partaient pour poursuivre l'aventure, nous nous sommes rendus à Pagny-sur-Meuse où nous avons essuyé une belle averse ! Hormis cela nous avons été bien contents d'avoir vue sur le Canal de l'Est et ses bateaux de plaisance. Une fois maman et Hannah récupérées papa s'est lancé avec son parrain pour accompagnateur à vélo pour les 10 derniers kilomètres, lesquels se sont avérés être d'un bon dénivelé, ce qui n'a pas empêché notre coureur d'éprouver son allure 100 kilomètres ! Depuis le camping-car, j'ai eu beaucoup d'enthousiasme à voir le panneau d'entrée en Meurthe-et-Moselle. Tout aussi enthousiaste, Dédé n'a pas regagné le confort d'un siège comme l'a fait papa à la fin de son relais mais a poursuivi la route à vélo pour rejoindre le domicile de grand-maman quelque 26 kilomètres plus loin. Chez ma grand-mère maternelle, nous nous sommes tous retrouvés autour de six délicieuses pizzas, après avoir cueilli quelques fraises dans le potager. On se sent tellement à la maison qu'on se croirait déjà arrivés. Demain matin le départ sera sans doute un peu forcé mais en vaudra la peine, cela va sans dire !