L'Hexagone en courant... en famille et en diagonale(s)
Section | A pied | A vélo | Distance (km) | ||
1 | Christophe | - | 23,59 | ||
2 | Nathalie | - | 10,09 | ||
3 | Marion | Peter, Christophe | 8 | ||
4 | Peter | Marion, Christophe | 8,47 | ||
5 | Christophe | - | 9,3 | ||
6 | Hannah | Maman | 5,08 | ||
7 | Nathalie | Hannah | 4,3 | ||
68,83 | |||||
Au matin de notre seizième étape, papa a préféré la départementale fréquentée aux chemins prévus, craignant de se trouver face aux mêmes difficultés que Peter la veille. Il est ainsi passé par Moyenvic, village sans attrait particulier, puis par Marsal et son impressionnante porte fortifiée, laquelle abrite le musée départemental du sel. La balade s'est poursuivie dans des paysages de champs vallonnés et de roseaux, lesquels se multipliaient à l'approche de l'étang de Lindre. Alors que notre coureur cheminait de la sorte, maman, Hannah et moi nous activions pour trouver une boulangerie, nos placards se faisant de plus en plus vides. C'est ainsi que nous avons regagné le camping-car munies de quatre viennoiseries pour le petit déjeuner des plus jeunes, six pâtisseries, des quiches et des pâtés à la viande et enfin d'une baguette de pain. Enfin de quoi tenir quelques heures. Lorsque nous avons retrouvé papa à Assenoncourt nous avons laissé filer maman pour rejoindre le camping de Rhodes où une vidange de notre salle de bain à roulettes s'imposait. Notre mission a été menée à bien, tout comme celle de maman qui a parcouru avec succès ses quelque dix kilomètres. Par une matinée plus fraîche que précédemment, elle est notamment passée par une côte dont le dénivelé l'a marquée. En arrivant à Bisping, lieu où elle devait nous rejoindre,elle a reconnu à juste titre le village au sein duquel elle avait l'habitude de visiter la maison du Clément avec ses élèves, mais qu'elle connaissait sous le nom de Belles-Forêts. Accueillie par des chats en quête de caresses, elle nous a finalement trouvés pour aller se promener avec Élias et Hannah dans le village. Je suis partie en courant accompagnée d'un Peter à vélo assez fatigué par les chants donnés la veille au camping de Vic-sur-Seille et bien malencontreusement entendus jusque tard dans la nuit. Moi même assez peu motivée au départ, j'ai néanmoins profité des paysages verdoyants que nous traversions, passant des routes de forêts aux pâturages. Le dénivelé était lui aussi au rendez-vous, donnant un caractère de défi à mon relais, que j'ai néanmoins achevé à une allure qui m'a satisfaite, mais plus encore au relais de Peter, notre fameux maillot à pois. En effet notre coureur a plus d'une fois menacé d'épuiser ses cyclistes. Parti à une allure assez raisonnable, qui m'a permis de lui indiquer la présence de deux ânes et de petits veaux à regarder, il a par la suite bien accéléré, y compris en montée, pour finalement me semer dans l'entrée escarpée de Sarraltroff, où nous attendait le camping-car. Maman aurait alors dû partir pour nous relayer mais ne s'en sentant pas alors la force, elle a laissé papa s'en charger. Du vélo, celui-ci est ainsi immédiatement passé à la course pour quelque 9 kilomètres supplémentaires. Son relais a commencé par une montée assez importante, ce qui n'a pas arrangé un démarrage déjà assez difficile. Le village d'Hilbesheim, qui n'a pas particulièrement plu à notre coureur, n'a pas adouci ce début de section. Après quatre kilomètres cependant, et alors que papa arrivait à Lixheim, notre progression s'est faite une fois de plus ressentir, cette fois par notre arrivée en Alsace. C'est à ce point de son parcours qu'il a eu l'étonnement de voir un TGV étrangement arrêté en pleine voie pour finalement repartir comme si de rien n'était. Non victime d'hallucination comme il y avait un moment pensé, papa a pu poursuivre, changeant de direction pour descendre trois kilomètres plus bas. Du Kirlesberg, Hannah à pieds et maman à vélo sont alors parties par une petite route de campagne. Elles n'ont cependant pas tardé à passer toutes deux à la marche, brisées par une montée au sommet de laquelle Hannah s'est tout de même remise à courir. En redescendant sur Arzviller elles ont donc été bien soulagées de trouver une piste cyclable qui leur a permis de se reposer. De là, elles ont pu voir le tunnel de la ville dans lequel passe le canal. Leur cheminement jusqu'au camping s'est vu accompagné d'une alternance de maisons d'éclusier et de promeneurs, le tout dans un décor de falaises de grès rose qui leur a beaucoup plu. Finalement nous avons tous été heureux de nous reposer au camping, dont la piscine n'était malheureusement qu'en cours de remplissage mais qu'Hannah et Peter sont allés découvrir à vélo. Décidément certains ne se fatiguent jamais ! Cela promet une belle énergie pour notre dix-septième et -déjà!- ultime étape.