Etape 12

Une fois de plus, c'est à 6 heures que papa a quitté en courant le camping. Ce départ dans la fraîcheur lui a d'abord réussi, la douleur à la hanche de la veille ne se réveillant apparemment pas. Le long d'une longue route vallonnée, il a rencontré successivement deux petits lapins et un renard avant de poursuivre son chemin pour passer ensuite par une bonne pente en forêt. L'arrivée à la petite ville de Villadin a en quelque sorte marqué le début des ennuis. En effet notre coureur a dès lors peiné sur des routes rectilignes dans les champs. Ainsi il nous a retrouvé avec une vingtaine de minutes de retard, arrivant dans l'Aube alors qu'il était parti de l'Yonne. Maman est ensuite partie de Dierrey-St-Pierre pour rejoindre St-Lyé quelque 14 kilomètres plus loin. Il faisait déjà chaud quand j'ai pris mon relais. J'ai dès le départ pu apprécier les odeurs de croissants émanant de la boulangerie municipale ainsi que la vue d'une église joliment entourée de pelouses bien soignées, telles celles d'un parc. Malgré la chaleur, que masquait à peine une brise légère, j'ai pris plaisir à courir, y compris dans une montée s'étalant sur 4 kilomètres. Satisfaite de mon allure sur les 10 derniers kilomètres parcourus, j'ai laissé Peter prendre ma place pour un relais de même distance. Notre coureur a également peiné face à la chaleur, ce qui était bien naturel, d'autant plus que lui aussi en est passé par une longue montée, juste avant de clore sa section au pied d'éoliennes où le camping-car ne nous a rejoint qu'un peu plus tard. Alors que nous prenions pour entendu qu’Élias et Hannah courraient chacun un relais, le premier avait décidé qu'il ne courrait pas aujourd'hui et n'en a pas démordu, malgré tous nos efforts. Hannah et maman sont alors parties seules, courant respectivement 5 et 7 kilomètres répartis en quatre fractions. Le reste de l'équipe a pu les voir passer à Avant-lès-Ramerupt, où elle s'était confortablement installée à l'ombre pour déjeuner. Notre repas consommé et nos coureuses rejointes, papa est parti pour 6 kilomètres, qu'il a parcourus accompagné de son parrain à vélo. Cette présence n'a pas été sans conséquence, notre coureur étant alors heureusement soulagé du poids des gourdes et atteignant une « petite allure 100 kilomètres ». L'arrivée au camping de Lesmont s'est faite à travers une nuée de moustiques qui n'ont pas l'air de vouloir nous laisser. La chasse est lancée !