5 sections pour cette 21ème et dernière étape.
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Section
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Jusqu'à
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A pied
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A vélo
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Distance (km)
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21.1
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Anglet (La Barre)
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CH
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-
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15.01
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21.2
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Biarritz (musée de la mer)
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NH & MH
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-
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7.85
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21.3
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Bidart (Les Embruns)
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NH
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-
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8.19
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21.4
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Corniche basque
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CH
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-
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15.71
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21.5
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Hendaye plage
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NH
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-
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6.87
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Départ : 6h20 - Arrivée : 14h
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53.63
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Nous avons quitté Lahonce sous un ciel aussi nuageux que celui de la veille. Quel dommage de finir une si belle aventure par un temps si décevant ! Nous avons eu quelques difficultés à trouver papa, qui nous attendait sur le parking d'une grande patinoire. Si nous en avions eu le temps, Hannah et moi aurions bien enfilé une paire de patins. Mais comme la chose était impossible ma sœur s'est repliée sur une aire de jeux repérée au premier coup d'œil. Elias et elle s'en sont donné à cœur joie alors que maman et moi nous préparions. Nous nous sommes dirigés vers la plage tous ensemble. Je redoutais un peu la vue de cet océan qui m'avait tant manqué mais qui mettrait également fin à un beau voyage. Lorsque nous l'avons enfin aperçu nous nous sommes précipités sur la plage, nos pieds s'enfonçant dans le sable. Il y avait une beauté terrible à ces vagues s'écrasant violemment contre les rochers de la côte. Nous avons pris quelques photos avant que maman et moi nous mettions à courir sur une piste interdite aux cyclistes. Ladite piste longeait l'océan sur plusieurs kilomètres, nous permettant d'en sentir l'air et d'en entendre les remous. C'est une musique agréable dont la régularité a quelque chose de sain. Nous avons croisé nombre de joggeurs, tous au rendez-vous malgré le mauvais temps. Maman et moi avons beaucoup apprécié cette portion. Il a fallu grimper durement pour entrer dans Biarritz. Le spectacle y était tout autre mais pas moins impressionnant. D'énormes résidences, tenant plus de châteaux que de maisons, se dressaient de par et d'autre de la route, surplombant l'océan pour certaine. Nous n'étions pas les seuls coureurs que la circulation ne décourageait pas. Nous sommes passées devant l'hôtel Du Palais, un énorme bâtiment rouge et blanc posé d'un bloc sur une vaste étendue de pelouse rase. Dans un registre un peu moins lugubre nous avons pu apercevoir le rocher de la vierge trônant sur les vagues. Nous avons retrouvé papa et les loulous peu après avoir dépassé le musée de la mer. Maman a poursuivi notre avancée, seule. Elle a monté de nombreux escaliers en pierre pour quitter la plage avant d'entrer dans Bidart sur un bord de route peu agréable. Pendant ce temps papa conduisait laborieusement un camping-car que les rues n'étaient pas faites pour accueillir. Il a en effet eu raison de pester après ces rues absurdement étroites et ces parkings interdits aux camping-cars. Entre deux complications il m'a fait remarquer les volets rouges ou verts des maisons traditionnelles du pays-basque. Je suppose que cette particularité a du le tenir occupé pendant un moment car dans la soirée il y pensait encore, m'annonçant que les volets rouges devaient tout de même l'emporter sur les verts… Nous avons attendu maman sur un parking que nous n'espérions plus trouver. Les petits se sont immédiatement élancés vers une aire de jeux. Elias est vite revenu pour prendre son petit ballon vert. Lorsque je suis allée les chercher, après que maman nous eut retrouvés, il jouait avec son ballon sur un terrain de basket séparant l'aire de jeux des terrains de tennis. Papa a pris son second relais et nous n'avons pas tardé à démarrer non plus. Cette dernière portion courue, ce dernier pas, a été oublié par notre coureur qui n'a pu m'en donner aucun détail. Un comble ! Nous l'avons attendu sur la Corniche basque où maman et les petits sont descendus dans les rochers pour approcher l'océan. C'est maman qui a clos cette dernière étape, cette dernière journée, cette aventure ! Elle a parcouru près de sept kilomètres dans la nature, montant des escaliers, serpentant sur de petits chemins… Un relais "digne des Crêtes Vosgiennes", comme l'a dit notre coureuse. Ma petite maman ne fait pas dans la demi-mesure. Elle a marché un long moment sur la plage, le sable encombrant retenant ses pas, avant de finir son tout dernier relais dans Hendaye, savourant chaque foulée. Nous l'y attendions et nous nous sommes tous immédiatement rendus sur la plage dont seul un muret nous séparait. Les vagues n'y étaient pas très fortes et nous nous sommes trempés les pieds avant de nous rendre à Saint Jean de Luz, où nous passerons la nuit. Maman a commencé par y faire une lessive puis nous nous sommes à nouveau retrouvés à la plage, pour notre plus grand plaisir. Elias a été enchanté de sauter au dessus des vagues, tenant fort les mains de papa. Celui-ci s'est jeté dans les vagues comme je l'avais vu faire des années plus tôt, sous l'œil inquiet de maman. Hannah et moi sommes souvent tombées, percutées par des vagues d'une puissance inattendue. De petits cailloux se sont immiscés dans nos maillots de bain à chacune de nos chutes et ceux roulant sous nos pas chancelants égratignaient nos pieds nus. L'air frais et les nuages au dessus de nos têtes n'a en rien alterné l'éclat de nos rires. De retour au camping Hannah et moi nous sommes jetées sous la douche où nous sommes chacune restée pendant un temps qu'il ne conviendrait pas de mentionner, profitant de l'eau chaude. Hannah y était encore bien après que j'en sois sortie. Nous nous apprêtons maintenant tous à aller à pieds à la pizzeria où nous saurons savourer notre repas d'arrivée. C'est une belle aventure qui se finit mais certainement pas un livre qui se ferme. Bien qu'il soit trop tôt pour en parler ou même pour y penser mon inconscient me murmure que ce n'est qu'un chapitre dont nous finissons la lecture.
A suivre donc !