5 sections pour cette 14ème étape.
La trace de la première section est accessible ici.
Pour passer aux suivantes, utilisez le bouton... "suivant".
Section
|
Jusqu'à
|
A pied
|
A vélo
|
Distance (km)
|
14.1
|
Beynessac
|
CH
|
-
|
23.98
|
14.2
|
D72E5
|
NH
|
-
|
12.07
|
14.3
|
Excideuil
|
CH
|
-
|
10.64
|
14.4
|
Coulaures
|
NH
|
MH
|
7.94
|
14.5
|
Savignac-les-Eglises
|
MH
|
NH
|
5.9
|
|
Départ : 5h50 - Arrivée : 13h
|
|
|
60.53
|
Papa est parti à 5 heures 50 pour près de 24 kilomètres ce matin. La nuit a tiré sa révérence un quart d'heure plus tard, laissant sa place au soleil, que les coqs alentours n'ont pas tardé à saluer. Ces premiers kilomètres ont enchanté notre coureur. Il s'est promené sur une route de campagne, tantôt montant, tantôt descendant. Une première voiture a croisé son chemin 55 minutes après son départ, battant tous les records. Cette solitude, appréciée, a été atténuée par un chevreuil et un chien de ferme rencontrés sur la route. A Benayes, plus d'une heure après le départ du lève-tôt de la maisonnée, maman m'a soufflé de me lever. J'ai été tentée de me rendormir, comme si mon sommeil n'avait jamais été interrompu, mais il a fallu quitter les couvertures. Je me suis installée à la table pour prendre mon petit déjeuner : deux tranches de pain d'épice, un yaourt et un kiwi. Je me suis ensuite habillée, attendant que les petits se lèvent à leur tour. Elias s'est réveillé de bonne humeur, ce qui est plutôt rare. Dans ces cas-là son enthousiasme est communicatif. Nous sommes partis pour Beynessac après un léger retard. Papa nous a envoyé un message pour nous signaler une super boulangerie dans une petite ville. La veille maman nous signalait elle aussi un endroit, mais pour nous prévenir de l'état de la route. Que voulez-vous que je vous dise… Nous n'avons pas trouvé ladite boulangerie, ce qui nous a tous un peu déçu. J'aurais aimé savoir à quoi elle ressemblait, quelles pâtisseries elle proposait… En bref ce que papa lui avait trouvé. Je ne le saurais jamais. Un peu plus loin nous nous sommes engagés dans une petite ruelle en pente, retenant notre souffle. Maman a manœuvré le camping-car d'une main d'experte, même si, au départ, nous n'en menions pas large. Cela en valait la peine cela dit, le village que nous avons ensuite traversé était magnifique avec ses vieilles maisons de pierres, ses points d'eau et son bar-restaurant. Papa nous attendait devant un panneau sur lequel figurait une carte. Nous nous sommes garés contre l'église, sur un parking de petits cailloux blanc. Maman a pris le relais, seule. Elle a apprécié le temps, la fraicheur de la brise. Elle est longuement descendue, ce qui lui a permis d'entamer sa première montée avec des muscles chauds. Pendant ce temps papa, Hannah et Elias se consolaient en mangeant deux pains au chocolat et un éclair achetés dans une boulangerie quelconque. Le premier, après avoir repris des forces, s'est remis en route pour 10 kilomètres sur une route plus fréquentée que les précédentes. Les bas côtés étaient aménagés de façon à ce qu'il puisse y courir, ce qui a rendu cette portion moins désagréable. Nos deux coureurs majeurs (et vaccinés !) commencent tous deux à sentir qu'ils gagnent le sud. Papa l'explique, à tort ou à raison, par les véhicules le frôlant et les cyclistes ne le saluant pas, et maman par l'abondance d'arbres fruitiers. Elle a pu en voir de nombreux en ma compagnie d'Excideuil à Coulaures. Nous avons également pu voir une biche traverser la route juste devant nous. Cela ne m'était jamais arrivé. J'ai été impressionnée par sa grâce. Elle a pris son impulsion sur le bas côté droit de la route pour disparaître dans les bois, sans bruit, délicatement, comme au ralenti. J'ai pris mon relais après environ 8 kilomètres à vélo. J'ai eu un peu de mal à démarrer. L'envie me manquait. Un kilomètre plus loin je me suis souvenue pourquoi je courrais, comme je le fais à chaque footing. Je me suis souvenue qu'à aucun moment, quoi que je fasse, je ne me sentirais jamais aussi bien qu'en cet instant. Je suis arrivée à Savignac les Eglises, où nous avons vite vu papi, tonton Pascal et tonton Dédé. Nous les avons salués puis nous sommes tous rendus au camping pour y pique-niqué. Nous ne nous sommes mis à table qu'à 14 heures. Mon estomac avait commencé à se tordre dans mon ventre il y avait longtemps déjà. Nous avons apprécié la salade, les fromages et les fruits apportés par nos amis. Nous avons tous, je crois, passé un bon moment. Cela faisait du bien de partager ce repas avec des gens que nous apprécions. Hannah et Elias, qui se défoulent en permanence alors que je somnole aussi bien debout qu'assise ou couchée, se sont poursuivis en riant, ont fait des roues et des ATRs dans l'herbe. Le rire de Dédé a résonné aussi longtemps qu'il a été présent avec nous, et peut-être même après. Quand nos invités nous ont quittés je suis allée un peu sur Internet. Le réseau du camping bloquait l'accès à mon site de photos préféré sur lequel je passe en temps normal plusieurs heures par jour. Cela m'a fait enrager. Nous sommes tous allés à la piscine pendant un petit moment mais l'air était aussi froid que l'eau et, comme Hannah et moi l'avons découvert plus tard, que l'eau des douches. Ce qu'il y a de bien dans les campings c'est que lorsque la canicule s'installe l'eau des sanitaires est chaude et froide lorsque la pluie lui succède. Très agréable. Maman et Elias nous ont préparé une omelette, du riz, des courgettes et une salade de tomates. Nous avons bien dîné. Nous sommes tous un peu fatigués je crois, exception faite des loulous. Je n'ai presque plus assez de force pour râler, c'est dire. Nous nous apprêtons à présent à quitter le camping pour dormir là où l'étape du jour s'est achevée. Nous en sommes aux deux tiers de notre périple !
A suivre…