Etape 6

Ce matin, papa et maman se sont réveillés en même temps pour parvenir à conduire le camping-car hors du camping, la sortie n'en étant pas aisée. Peter et moi ne nous sommes réveillés qu'une heure plus tard, assez difficilement pour que je ne me souvienne pas avoir entendu le réveil. Pendant ce temps, notre coureur ne pouvait pour sa part pas se laisser aller à la fatigue. De 6 heures à 8 heures 20 il s'est promené sur une petite route de campagne riche en dénivelé, à la fois agréable et difficile en raison de la fatigue accumulée au cours des derniers jours. Ses gourdes -non, je ne parle pas de ses filles- ne lui ont pas permis de venir à bout de ses 23 kilomètres et peu avant de nous rejoindre il a ainsi dû s'arrêter pour les ravitailler en eau, alors que la chaleur commençait déjà à se faire ressentir. C'est là que maman a pris son relais de quelque 10 kilomètres pour découvrir des petites routes de campagne aussi charmantes que tranquilles. Sur son parcours elle a notamment retenu la traversée de Saint Siméon, village aux belles bâtisses où on lui a indiqué sa route en anglais, ce qui lui a causé une certaine surprise, d'autant plus qu'un peu plus loin elle rencontrait un véhicule dont le volant se trouvait à droite du tableau de bord. Se serait-on trompé de diagonale ? Mais non, maman nous a bien rejoint à l’Épinay-le-Comte où Élias et elle ont pu admirer les libellules artificielles qui ornaient les alentours de la mairie alors que Peter entamait son premier relais de 5 kilomètres, tout en montée et en circulation, ce qui n'arrangeait rien à la fatigue légitime de notre coureur. Nous nous sommes relayés une fois arrivés à une zone d'ombre, en profitant pour grignoter une pâte de fruit. Quelques minutes plus tard j'étais partie pour 6 kilomètres laborieux, la forme étant moins au rendez-vous que les jours précédents. Peter a cependant rompu mon rythme lent pour progresser d'encore 4 kilomètres à une allure plus élevée, l'échauffement ayant apparemment payé ! On ne peut malheureusement pas en dire de même de mon second relais, tout aussi pénible que le premier. J'ai néanmoins rejoint la chapelle d'Andaine en un seul morceau, assez heureuse que Peter et moi ayons fait avancer notre aventure de 21 bons kilomètres. Élias y a pour sa part ajouté 3 kilomètres dynamiques et sans plainte au sujet de la chaleur. Hannah a eu un peu plus de mal -le manque de motivation serait-il une maladie féminine?- mais a tout de même parcouru 1,63 kilomètres. Maman a donc achevé notre sixième étape, à laquelle ne manquaient heureusement que 830 mètres. Alors qu'à 13 heures nous espérions tous nous poser et prendre une douche nous avons dû attendre encore une bonne heure avant de pouvoir accéder au camping, dont l'accueil était en effet fermé. Décidant que ce n'était pas une raison suffisante pour se laisser abattre, nous avons tout aussi bien profité d'un pique-nique dans l'herbe bien mérité. Une heure plus tard, les douches nous apportaient le réconfort espéré. Après quelques moments de détente -passive pour papa et maman, virtuelle pour Élias, Hannah et Peter, littéraire pour moi- nous sommes repartis pour une autre activité réconfortante : les courses, avec son lot de Magnum, gâteaux, lait de coco et autres articles des plus diététiques. La soirée s'annonce bien !