Le départ du deuxième des onze "marathons de l'espoir" était donné ce matin à 9h.
Un peu partout confinés, les uns les autres, nous avions chaussé les runnings pour y participer, par solidarité avec les soignants transalpins.
Las, j'étais cuit... et un semi aura suffi à avoir raison de mon envie d'en découdre.
Du coup, pendant ce temps, la confection des masques maison aura bien avancé.
Ca avait pourtant bien commencé et la communion promettait d'être belle.
J'avais préparé quelques gourdes pour les 4 heures de course prévues et découpé les 42km en 14x3, chaque fraction de 3km étant constituée de 3x8=24 boucles de 125m.
Ainsi, les unités semblaient facétieusement se mélanger, comme un clin d'oeil à d'autres formats coutumiers : 24 boucles pour un 14ème du total, 24 heures pour une journée, 14 jours pour 2 semaines (durée standard du report de la date de fin du confinement... jusqu'à ce soir, tout du moins).
Ce découpage du marathon du Covidweg en 14 sections de 3km correspondait en outre à une relecture tokyoïte (interrompue, en l'occurrence, et c'est peut-être une autre explication de l'abandon), en 'mode manga', du classique découpage en 3x14km qui voit le marathonien d'abord s'échauffer gentiment, dans un état de fraîcheur maximal souvent qualifié de tiers-état, puis maintenir l'allure, sans se laisser enivrer par la sensation de facilité, avant que la course commence réellement vers le 28ème km.
Ainsi Les chiffres et les unités virevoltaient dans l'air embaumé du jardin quand débuta la célébration, aux intonations quasi liturgiques.
...
A nous,
Cette course pour les soignants,
Dans l'unité d'un sain esprit.
A toute heure il faudra boire,
Pour ces boucles et ces boucles.
Allez...
...
Et on aurait bien aimé aller... Et aller jusqu'au bout !
Pour entendre le speaker enfin annoncer...
...
Ite Covid est !